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Peinture Tabletop : arrêtons la surenchère !

Une fois n’est pas coutume, cher figu-peindouilleur, je ne te propose pas aujourd’hui un article explicatif, mais un débat. Ne doit-on pas arrêter avec la surenchère du niveau “peinture tabletop” ?

Dans une époque ou tout est partagé, facilement, instantanément, la peinture sur figurine ne déroge pas à la règle. Et ce sur de nombreuses plateformes : Blogs, Instagram, Youtube, Facebook, Forum… on peut facilement trouver de nombreuses sources de contenu d’inspiration. Cette accessibilité est-elle forcément positive, notamment pour les débutants et ceux qui vise un niveau de peinture tabletop ? C’est le débat que j’aimerais avoir avec toi, avec vous tous !

Internet : encyclopédie (presque) gratuite de peinture sur figurine

Si on peut avoir une certitude, c’est qu’internet offre une quantité de contenu d’inspiration et d’apprentissage littéralement inépuisable. La quantité de nouvelles photos/vidéos, de nouveaux articles, est telle que jamais on ne pourra en faire le tour. Et ce renouvellement constant de contenu offre une opportunité incroyable pour les nouveaux peintres. Comme on l’évoque dans l’interview de Nicolas Deze, il y a quelques années encore, trouver une nouvelle technique, de l’inspiration sur un schéma de couleur, ou encore une gamme spécifique de fig était bien moins simple. Et donc forcément, apprendre la peinture sur figurine était moins simple. On apprenait souvent la peinture au travers du prisme d’un mentor qu’on avait croisé dans une boutique et dont le niveau nous semblait inatteignable. Et on faisait parfois/souvent des km pour pouvoir peindre auprès de ceux qui pouvaient nous apprendre.

Aujourd’hui, il suffit de taper “comment peindre [le nom de fig]” pour voir pleuvoir les tutos pas à pas sur Youtube. Si on veut se lancer dans la peinture d’une couleur spécifique, on trouve des dizaines d’exemples, avec les noms des pots de couleur, la marque, l’ordre et les techniques d’application. Bref, assis bien au chaud dans son fauteuil, il “suffit” de prendre, et de faire du copier-coller pour “apprendre”…

Attention au piège du copier-coller

Alors oui, on peut croire qu’il “suffit” de copier-coller ce qu’on voit pour “apprendre”. Mais un peu comme dans le dessin, reproduire ne veut pas dire que l’on peut créer. Attention, je ne dis pas que les tutos sont inutiles, loin de là. Ils sont même très intéressants pour apprendre de nouvelles recettes, de nouvelles techniques, et faire ses premiers pas. Ils permettent aussi de s’orienter quand on est en panne d’inspiration. Moi même, j’en regarde très régulièrement, car ça permet de voir de nouvelles choses, des choses auxquelles on n’aurait pas pensé seul.

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Mais je dis attention ! Car il est trop simple de tomber dans le piège de ne faire que reproduire. Et cela peut avoir deux effets :

  • Brider la créativité
  • Ne pas comprendre ce que l’on fait

Et oui car un pas à pas, suivi sans trop y réfléchir, c’est le meilleur moyen de penser que cette figurine DOIT être peinte comme ça, avec ce schéma de couleur, et pas autrement. Quoi de pire pour la créativité ? Tu as envie de faire un Space Marine rose et vert… bah oui, fait donc. Nous sommes dans un univers de peinture, un univers artistique où chacun à sa propre interprétation, sa vision, sa peinture, ses envies. Surtout, ne l’oublie pas, et travaille là-dessus !

Ensuite, le risque est de ne pas comprendre ce que tu fais : je dois mettre cette couleur ici, et celle-ci à cet endroit. Puis je dois éclaircir ici, ombrer là! Oui, mais pourquoi ? Comprends-tu pourquoi la lumière se pose comme ça ? Quelle est la forme du volume que tu es en train de peindre ? Quelle est la matière que tu peins ? Comment se comporte-t-elle à la lumière ? Pourquoi ajouter cette teinte dans ma peinture ? (Je t’invite d’ailleurs à aller voir l’article sur les interactions entre couleurs)
Pour apprendre réellement à peindre, il faut prêter attention à tout cela. Il faut comprendre, et non reproduire. Et cela n’est pas vrai uniquement pour une peinture de concours. C’est également vrai quand tu cherches un niveau de peinture tabletop.

Arrêter la surenchère de la peinture tabletop

Et cela nous amène justement au sujet du débat. Une peinture tabletop, c’est quoi ? C’est quel “niveau” de peinture ? Il est particulièrement difficile de parler de niveau. Par rapport à quoi, à qui ? Sur quelle échelle de référence se place-t-on ?

Une peinture tabletop… plus vraiment tabletop

Pour répondre à ça, ou du moins donner un ordre de grandeur, a été créé le terme “tabletop”. Cela permettait de définir un niveau de peinture qui équivaut à un travail suffisant pour avoir une figurine visuellement aboutie à distance de jeu. Au final, donc, plutôt une bonne chose pour les débutants, car cela permet de se focaliser sur l’essentiel : avoir de bons contrastes et poser les ombres et lumières aux bons endroits. Car oui, ce sont les éléments importants qui font qu’une fig est crédible à distance de jeu.

Mais quel est le problème alors ? Et bien tout simplement que selon moi, ce fameux “tabletop” a été déformé. Avec un internet omniprésent, où tout le monde juge la peinture des autres, et l’envie de ceux qui proposent des commissions de peinture de se démarquer de leurs “concurrents”, on a vu naître de la peinture tabletop avec un niveau de plus en plus élevé. A tel point qu’on peut se demander : mais est-ce vraiment du tabletop ? Où est la limite ?

Précision importante: le sujet ici des peintres proposant des commissions n’est en aucun cas une valeur de jugement, ni une critique négative. Il s’agit d’un simple constat. Ce nivellement par le haut est d’ailleurs assez classique et vrai quel que soit le secteur, car chaque concurrent souhaite se démarquer. Ce n’est donc pas là un acte volontaire de type “j’écris tabletop en sachant pertinemment que c’est plus que ça juste pour me la raconter”. Simplement une évolution du marché, un peu comme on le voit sur les rasoirs qui n’ont plus une, ni deux, mais trois… à non maintenant 4 lames 🙂

Un effet pervers pour les débutants… mais pas que !

Et ce qui me gêne là-dedans c’est que derrière le mot tabletop, on voit souvent une sorte de niveau minimum. Une étape en-dessous de laquelle on est… bah nul quoi ! Et par le phénomène décrit juste avant, on voit bien que cette barrière est de plus en plus difficile à atteindre. A tel point que, lorsqu’un débutant tombe sur cette fameuse photo de peinture tabletop, il se dit : “ah mais c’est ça le tabletop ? Mais j’y arriverai jamais, autant laisser tomber dès maintenant !”

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La preuve, je l’avais identifié dans mon petit sondage : la peur est le facteur limitant n°1 après le manque de temps (on en parle d’ailleurs dans le petit guide du débutant, à télécharger gratuitement sur le blog).
On voit d’ailleurs de plus en plus de Youtubeurs qui, comme on peut le faire ici, tentent de décomplexer les peintres en herbe, et de rendre notre hobby plus accessible, en remettant le “vrai” tabletop et le speedpainting au coeur du débat. Si ça t’intéresse, je t’invite à aller découvrir Francis Minis et Little Mad Painting. J’avais d’ailleurs fait une interview de Francis Minis, où on aborde le sujet.

Et ce n’est pas vrai que pour les débutants. A présent, quand on se dit “je vais faire du tabletop”, on sent comme une espèce de pression. On se la met probablement à nous-même, rapport au regard des autres lorsque l’on va montrer notre peinture, aussi bien en vrai que sur le net. Donc au final, j’ai la sensation que cela impacte tout le monde, et pas dans le bon sens du terme.

C’est donc sur cette base de réflexion que je vous propose de vous pencher avec moi. Voyez-vous ce niveau de peinture tabletop toujours plus élevé comme une chance et un élément positif pour le hobby ? Ou cela vous freine-t-il plus qu’autre chose ? Bref, la question est posée :

La surenchère du niveau de peinture tabletop doit-elle s’arrêter ?

Je suis sûr que comme tout peintre sur fig, tu as un avis sur le sujet ! Je t’invite donc à participer à ce débat ouvert dans les commentaires. J’espère que vous serez nombreux, j’ai vraiment hâte de lire tout ça. Je te dis donc à très bientôt et d’ici là, n’oublie pas de mettre des couleurs dans ta vie 😉

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16 commentaires

  • El frances

    Mon blog s’appelle “passion figurines” et ce n’est pas pour rien.. En effet, avant d’être un joueur (et j’en suis un mais de façon irrégulière), je suis avant tout un peintre. Qu’est-ce que j’entends par là ? Lorsque je me lance dans un projet, c’est avant tout parce que j’ai craqué sur des figurines et non sur la capacité des troupes à battre à plates coutures leurs adversaires. Donc, quand j’investis de l’argent et du temps dans des figurines, c’est avant tout pour me faire plaisir… Je partage par contre ton constat : le niveau de peinture monte de plus en plus et les photos qu’on trouve sur les réseaux sociaux mettent la barre de plus en plus haut… Cela se fait parfois à grand renfort de photoshop et de photos dignes d’un niveau pro (la même figurines prise à l’arrache et avec une petit studio photo ne rendra pas de la même façon…). Sur ces mêmes réseaux sociaux, on trouve sans distinction des figurines peintes par des amateurs (comme moi) et par des semi-pro ou pro. Résultat : les débutants ou les “peintres du dimanche” (dont je fais partie) se trouve parfois mauvais…
    Il me semble donc important de revenir aux fondamentaux : notre loisir est une passion et doit avant tout être une source de plaisir 🙂

    • Guillaume

      Je suis tout à fait d’accord avec ton approche. Ne pas perdre de vu l’essentiel : se faire plaisir. Ce que je veux dire au travers de cet article, c’est aussi ça. Les peintres pro, de part leur activité, sont un peu obligés de mettre la barre haute, et donc “déforment” le concept de tabletop. Même s’il est difficile de le faire aujourd’hui, il faut faire la part des choses : ne pas se comparer à ce niveau de peinture, et être clair sur ses propres objectifs. A partir de là, je pense qu’une partie du travail est faite 🙂

  • DrunkenstorkLeilou

    hello,
    Reprenant la peintouille après 30 ans d’arrêt, je trouve que justement Internet a énormément apporté ( à condition de savoir choisir ce que l’on regarde).
    Avant pour faire du tabble top, c’était base- ombrages- éclaircissements à sec et point barre… aujourd’hui Internet m’a permis de voir qu’on pouvait pousser un peu plus loin sans pour autant y mettre beaucoup plus de temps et avoir un rendu un peu plus réaliste, surtout dans les détails…
    Je ne penses pas que ça bride la créativité, après tout y a 30 ans quand on peignait un Space marine où un Orc on regardait tous aussi les couleurs sur les boîtes où ce que faisait le copain un peu plus doué :p. Ce n’est qu’avec un peu plus d’assurance que l’on s’autorisait des libertés.

    • Guillaume

      Bonjour Drunkenstork Leilou,

      Merci pour ton commentaire. Que ça ait fait progresser le niveau global, j’en suis parfaitement convaincu. Je le mentionne d’ailleurs dans l’article. Cependant, ne penses-tu pas que dès qu’on commence à s’occuper des “détails” de la figurine, on passe justement “au-dessus” du niveau tabletop ? Car les détails, justement, ne se voient pas à distance de jeu.
      Par ailleurs, concernant la créativité, c’est vrai, à l’époque aussi elles étaient présentes… mais plus restreintes. Donc on devait s’en éloigner, forcément, à un moment. Est-ce différent aujourd’hui, je pense. Mais ton point est tout à fait vrai et pertinent.

  • Jack Blacsmith

    Sympathique article, pour un éternel débat.. Moi qui ne date pas d’hier, quand je regarde mes vieux bouquins, genre les vieux WD, je constate parfois avec effarement la différence de niveau entre hier et aujourd’hui.
    Là ou il y a 20 ans on peignait en mode détente, avec des bords de socles en Goblin Green, aujourd’hui une figurine n’est pas réussie sans un fondu parfait.
    Est-ce que ça doit s’arrêter ? Finalement non, et d’ailleurs de le vouloir n’y changera rien.
    C’est un courant.
    D’ailleurs tu soulèves une notion hyper importante, la “distance de jeu”. Parce que oui, le jeu.
    C’est ça qui a changé en réalité.
    Aujourd’hui de plus en plus de joueurs se sentent avant tout peintre, chose qui n’existait pas il y a 20 ans (ou si peu). Et quand on peint pour peindre, la finalité c’est l’esthétique.
    Et puis il y a une deuxième chose, non moins importante, ce sont les réseaux sociaux, outils formidables mais sans écrémage, où tout le monde est mis dans le même sac pour le prix d’un clic mal placé.
    Donc finalement on retrouve dans nos groupes des gens dont la passion est de peindre, et d’autres dont la passion est de jouer, mais qui voudraient quand même se hisser au niveau des passionnés de peinture.
    On y retrouve aussi des pro, des semi-pro, des amateurs tout droit sortit des beaux-arts, des pères de familles qui s’éfforcent et des adolescents sans le sou (etc).
    Tout le monde crée sa page, son “Studio”, et tout le monde y va de sa définition du beau, du moins beau, et du fameux tabletop.
    Bref, les envies ont changé, l’approche de la peinture mécaniquement avec, et les moyens, comme les outils de communication ont cru de manière exponantielle.
    On a donc un beau et joyeux foutoir, où chacun doit piocher ce qui est bon pour lui.
    Quand au niveau Tabletop, il a autant de définition que de peintre, c’est impalpable, c’est devenu un façon de dire “Voici mon niveau sans trop forcer”. C’est nul quand on y pense, mais interprété de cette façon c’est déjà mieux que “niveau minimum” ou “droit d’entrée”, et ça évitera peut-être aux débutants de se remettre au jeux vidéos..^^
    Je crois que néanmoins que ta démarche est saine, et intelligente. Le groupe ALPSF est déjà une bonne chose, et d’ailleurs je ne publie plus que sur celui-ci, en dehors de mon profil “spécial figurines”, la preuve que ça parle quand même au coeur des hommes (et des femmes, cela va de soi) 😉

    • Guillaume

      Merci pour ton commentaire détaillé, et tes mots à la fin de celui-ci qui font plaisir!
      Pour le tabletop, c’est justement bien là qu’est tout le débat : pour moi, ce n’est pas juste un mot pour dire “j’ai fait ça sans pousser”. Pour moi, il a une définition, et le sortir de cette définition, c’est aussi d’une certaine manière “tromper” ceux qui se disent “je veux faire du tabletop” de manière sincère.

      Par contre en effet, tu soulèves un point HYPER important : la place du jeu aujourd’hui sur les fig. Aujourd’hui, la peinture en elle-même est devenue très très importante, voire prioritaire pour beaucoup. Mais dans ce cas, alors, il me semblerait normal de ne pas utiliser le terme “tabletop”. Si on fait du tabletop, c’est pour du zombicide parce-que je veux jouer avec le jeu peint sans y consacrer 3h par fig car il y en a presque 100. Si je veux faire une peinture purement esthétique, même si on est débutant, alors on ne fait pas du tabletop. On fait de la peinture d’expo, à notre niveau à nous! Du moins, c’est ma vision.

  • Forto

    Super article, sincèrement.
    Ce que je trouve dommage avec la vision du tabletop aujourd’hui, c’est que certaines figurines présentées au niveau tabletop sont quasiment d’un niveau exposition. Alors quand on se met à la place des débutants, je comprends que ça puisse démoraliser.
    De plus certain sont tellement habitués à ce genre de niveau, que lorsqu’un débutant présente un projet tabletop sur des groupes FB par exemple, les critiques sont souvent asserbes. Enfin sauf pour les vrais de vrais qui sont toujours bienveillant.
    Merci encore pour cet article de qualité, comme tous les autres d’ailleurs 😁

    • Guillaume

      Exact, c’est bien ce que je “reproche” à la situation du moment… il faut aussi que les spectateurs/internautes prennent conscience de ce phénomène et adaptent le discours et la critique, en prenant en faisant le distinguo entre “peinture tabletop” et “peinture tabletop mais fait par un pro donc plus vraiment tabletop” !

      (Et merci pour le compliment sur l’article 😉 )

  • Vindeux

    Pour ma part, je peins depuis 4 ans, et j’ai appris à travers les vidéos de Sorastro.
    Sur les vidéos de Starwars Assaut sur l’empire, j’ai pu apprendre progressivement différentes techniques tout en ayant un résultat très satisfaisant qui atteint des fois d’excellent niveau.
    J’ai pu commencer dans mon coin sans avoir sans nuisance (je ne suivais aucun groupe FB ou autre)

    Depuis que je suis des groupes de passionnés, j’avoue que des fois ça me démoralise
    Parce qu’il y a beaucoup de semi-pro/pro étalent leur travaux avec leurs figurines de oufs , mais surtout ne partage RIEN sur les techniques, les méthodes, les références.
    Donc oui, c’est intimidant… ça doit faire 3 mois que j’ai rejoins des groupes FB et j’hésite à quitter ces groupes en ce moment, ça m’apporte tout de même des choses, quand j’ai le courage de poster les miennes, j’ai eu des échanges qui m’ont vraiment aidé à m’améliorer, mais je sais pas si ça compense l’impression d’être une merde à chaque post de fig pro 🙁

    Pour ma part, je suis encore des tutos (en parti, je m’y inspire plutôt) et j’essaye de tenir un blog des fig que j’ai peinte en freestyle pour garder une trace des bonnes et mauvaise choses que j’en tire

    Bref tout ça pour résumé mes points de vue :
    – Internet: c’est top pour apprendre , c’est encore léger selon moi niveau vidéaste mais c’est suffisant
    – Le Copier Coller : Les tutos, c’est super pour pratiquer à un bon niveau et j’ai vraiment beaucoup appris (faut évidement pas refaire les choses sans réfléchir et prendre des libértés petit à petit)
    – La surenchère du Tabletop: C’est juste pénible, mais c’est l’effet centralisation des réseaux sociaux qui sont la véritable plaie de l’histoire de l’humanité (et j’y participe) . C’est intimidant et déprimant pour les débutants comme moi.

    • Guillaume

      Sorastro est excellent : il a un super niveau mais sait aussi utiliser des choses simples, et est très pédagogue. Ses vidéos sont un plaisir à regarder, c’est un très bon choix.
      En ce qui concerne les groupes Facebook, je ne suis pas sûr que les quitter soit une bonne chose. Il ne faut pas chercher à se protéger en occultant ce qui existe. Plutôt s’en détacher. Prendre du recul en se disant : pour en arriver là, combien d’heure de peinture sur la fig, et combien d’année de peinture derrière ? Et ensuite, pour ma fig, qu’est-ce que je veux faire, et suis-je content du résultat ? Il faut savoir être satisfait de ce qu’on a fait. Perso, je sais très bien que n’importe laquelle de mes peintures serait largement surpassée, et probablement en moins de temps, par une multitude de peintre… et alors ? Je n’ai pas besoin d’être le meilleur pour être satisfait, mais je suis les meilleurs pour apprendre et m’inspirer. Mais c’est en effet parfois difficile 🙂

      Par ailleurs, je vois que tu tiens un blog… n’hésite pas, j’ai fait un événement interblogueur sur le thème “Top 5 des jeux avec figurines”. Jette un oeil à l’article, ce serait un plaisir de te voir participer 😀

  • Pierre

    J’ai commence a peindre il y a moins de 2 ans, et je ne fais que du Zombicide. Alors oui, je ne suis pas amateur de peinture, mais de jeu. Je veux juste avoir des figurines peintes pour jouer.
    Cependant, j’ai calculé que je passe 4h par figurine (socle compris), et je suis le modèle des dessins du jeu car je veux que les figs ressemblent a leur fiches personnages. Cela demande quand même de la réflexion: comment créer cette couleur. Je dois souvent faire plusieurs essais a partir de différentes couleurs, etc…

    Vouloir classe les niveaux de peintures, les gens, etc…est une perte de temps.
    Tabletop pour moi ne signifie pas grand chose, ou alors comme quelqu’un la écrit “mon niveau sans trop forcer”. C’est donc subjectif et relatif a la personne qui le dit. On a tous vu des truc moches et d’autres magnifiques qualifies de table top.
    Ca me rappelle le gars qui nage comme un malade et qui dit apres sa course: “ouais la j’y suis allé tranquille…”

    Et puis suivant ou l’on est assis a la table de jeu, on peut être a 30 cm (ou l’on voit bien les détails) a 1 mètre de la miniature. Autant dire que la bande de tabletop est tres large 🙂

    La ou tout le monde sera d’accord c’est qu’il faut se faire plaisir, surtout si on est un amateur (de peinture ou juste de jeu peint).

    • Guillaume

      Oh que oui, l’important c’est le plaisir. Et c’est, de fait, important de le rappeler. C’est intéressant d’avoir la vision d’un joueur avant tout. Quoi qu’en passant 4h/fig, c’est déjà un joueur patient niveau peinture et qui accorde beaucoup d’attention à ça!
      Comment en es-tu venu à te dire : je veux peindre mes figs en tant que joueur, ça m’intéresse 😀

  • Anzahra

    Bonjour,

    Pour ma part je différencierai le tabletop pour le War Game et celui pour les joueurs de jeu de plateau avec des kilos de figurines en plastique (comme cela est le cas pour moi).

    Pour un jeu de plateau avec figurine, un simple sundrop peut faire office de tabletop car la lisibilité des figurines reste respectée. Le passage à la couleur et aux ombrage / lavis / glacis devient un plus qui ajoute en immersion mais qui n’est pas obligatoire pour autant.

    Pour les War Game, la donne est différente. Les troupes pouvant être assez similaires, il est important que les figurines soient plus détaillées pour faciliter les reconnaissances de troupe et ajouter une immersion immédiate sur la table.

    Ce n’est que mon avis, mais je pense que les peintres devraient dissocier ces deux visions des choses car les attentes des joueurs ne sont pas tout à fait les mêmes. J’ai hâte de voir votre vision là-dessus.

    • Guillaume

      Hello,

      Selon moi, il n’y a pas tant de différence entre wargame et jeu de plateau d’un point de vue peinture. Notamment car aujourd’hui, les jeux de plateaux possèdent de plus en plus de figurines, parfois en nombre important. Je pense à un Zombicide par exemple, où la différenciation des zombies est importante, ou un Monumental, où il y a 14 fig par faction. On est sur des quantités similaires à certains jeux d’escarmouches. La différenciation est donc aussi importante sur un jeu de plateau.
      Que derrière les attentes ne soient pas les mêmes, c’est possible. Mais je sais aussi que certains passent énormément de temps (ou paient cher) pour obtenir des peintures splendides sur leurs jeux. Par envie d’avoir un beau jeu, simplement.

      A mon sens, la notion de tabletop doit restée propre à chacun, si tant est qu’elle est sincère. Annoncé un tabletop sur une figurine qui a pris 10h de peinture n’a absolument aucun sens. Maintenant, si le peintre à fini la fig en 1h ou 2h, on peut en effet considérer que pour lui c’est du tabletop, par opposition aux peintures d’expo. C’est aussi pourquoi certains intègrent la notion de Tabletop +, qu’on pourrait presque traduire par “ce n’est pas mon niveau exposition, mais j’y ai passé un peu de temps quand même” 🙂
      Je pense que pour les peintres, la notion de tabletop est aussi là pour préciser “je peux faire mieux, c’est pas mon max” 🙂

  • Soldaar

    En tant que débutant (j’ai juste une quarantaine de fig’ Zombicide à mon actif, étalé sur 1 an) je suis vraiment content (et rassuré) de voir que je ne suis pas le seul à m’interroger sur ce qu’est réellement la définition d’une figurine peinte en tabletop (ou tabletop+).

    Sur les sites/forums/réseaux socieux, une bonne partie de la population qui y montre ses oeuvres se compose quand même des peintres aguéris (ou plus). Du coup, quand on arrive en tant que débutant on se laisse vite impréssionner dans un premier temps et démotiver dans un second. Pas que la communauté où l’on est est mauvaise mais parce qu’on arrive vite à cette réflexion “Quoi, ça c’est ton niveau tabletop (comprendre : ton niveau de peinture sans forcer et qui selon toi est un minimum) ? Alors que moi je ne fais même pas la moitié même avec le double de temps ? J’y arriverai jamais…”.
    Je l’ai encore vécu hier soir où après avoir passé près de 4h à peindre un personnage de Zombicide (et après avoir bien regardé/lu diverses sources sur l’aspect théorique) j’en suis arrivé à un résultat (encore non terminé d’ailleurs… :D) qui en rendu est bien en-deça de ce que montre l’article de ce site “Tuto : Peindre un zombie walker de Zombicide” que notre hôte indique comme “niveau table top”. J’ai même pas envie de savoir en combien de temps tu es parvenu à ton résultat, Guillaume, ca va m’achever ! 😀
    Autant dire qu’une fois les pinceaux rangés j’étais un-peu démotivé. Après une bonne nuit de sommeil je reviens avec l’envie de recommencer et corriger mes erreurs mais c’est vrai qu’aller de déconvenu en déception c’est démotivant.

    Tout ça pour dire que oui, je rejoinds l’auteur de l’article, le terme “Table Top” je trouve est très propre à celui qui l’utilise et c’est ça qu’on a tendance à oublier.
    Même si on se limite à des notions très technique (type Table top = préparation de la fig’, aplats, ombrage, éclaircis // Table top + = préparation de la fig’, aplats, ombrage, éclaircis, glacis, dégradés), l’aplat ou le lavis d’un débutant n’est pas celui d’un vétéran et encore moins d’un pro.

    Du coup il faut je pense vraiment prendre du recul sur ce qu’on voit sur internet. S’en inspirer ou découvrir ce qui est possible de faire, oui, super ! Mais considérer que si on ne fait pas aussi bien c’est qu’on est nul, là non ! C’est le meilleur moyen de se dégoûter et de raccrocher les pinceaux définitivement.

    Pour conclure, amis débutant : relativisons les choses et apprécions nos productions pour le plaisir qu’elles nous apportent et regardons ce que font les autres non pas pour voir ‘ce que nous aurions dû faire’ mais pour voir ‘ce que nous pouvons encore faire’.

    • Guillaume

      Super partage d’expérience. Et oui, clairement, il faut arriver à se détacher de tout ça et savoir apprécier ce qu’on est capable de faire, tout en cherchant à progresser si on le souhaite.
      Si on se focalise trop sur ce dont est capable untel ou un autre, on trouve toujours quelqu’un pour nous “dégoûter”… il faut simplement s’en inspirer, en apprendre certaines choses, et continuer à aller de l’avant tout en sachant être fier de ce qu’on a fait !

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